Chloé Huetz aime les danses, le mime, l’OuLiPo, le Peau à peau, la plaine du Po et Edgard Allan Poe, mais pas Science Po, ni la Gestapo, non, ça, non…. Dans le théâtre, Chloé recherche le jeu des corps, le son du cor, faire des décors ça passe encore, et ça continue encore et en corps, c’est que le début d’accorps, d’accorps… Sur son recrutement par Xavier dans la compagnie, les mauvaises langues ont parfois murmuré que : « si Xavier lui a proposé de jouer pour lui, c’était surtout pour la voir à poil » et c’est vrai qu’elle brilla dans « In bed with le Yéti », « Yéti, Yéti pas ? » et « Yéti scia Casta »… Elle a néanmoins su montrer à tous qu’elle ne comptait pas que sur sa pilosité avantageuse, et après avoir refusé le premier rôle dans « les portugaises ensablées » pour faire taire les mauvaises langues, qui l’accusaient de « faire du Chloé », elle prend, un matin, un virage à 37,2° avec le rôle du tenace chirurgien esthétique bègue chasseur de Nazis dans « épilation définitive – mission Buenos Aires ». Bref, vous l’aurez compris, Chloé ne joue pas, elle incorpore par tous ses pores, et c’est chez elle très naturel car elle a beaucoup vécu sur un bateau. Seul point noir dans ce tableau flatteur, des petites difficultés vocales, car si sa voix a du corps, elle manque d’oreille, et comme le dit son cher et tendre : « Chloé qui chante c’est un peu comme Georges Braque qui peint… ». D’ailleurs si Michel Berger l’avait connue, il lui aurait sûrement fait une chanson.